Isis

Khonsu
Dieu de la lune

Ma\'at

 
  Fils de Amon et Mut
Khonsou, Khonsu, Chonsou, Chons, Khensou, Khons : « le voyageur »
 
  Le troisième membre (avec ses parents Amon et Mut), du grand trio de Thèbes. La plus connues des histoires le concernant parle de lui comme jouant l'ancien jeu Senet contre Thoth, et pariant une partie de sa lumière. Thoth aurait gagné, perdant une partie de sa lumière, Khonsu ne pu plus montrer toute sa gloire tout au long du mois, mais seulement croître et décroître.

Khonsou est à l'origine un obscur dieu lunaire, rarement évoqué dans les sources jusqu'au Nouvel Empire. Cannibale, associé aux maladies, c'est alors une divinité plutôt terrifiante. Son culte ne prend tout son essort qu'à la XVIIIe dynastie, lorsqu'il est identifié à l'enfant d'Amon et de Mout pour former la « Triade thébaine ».

Il devient un dieu rassurant, protecteur, guérisseur. Il constitue aussi un symbole du rajeunissement éternel, comme la lune redevient pleine à chacun de ses cycles. Son iconographie évolue : on le représente le plus souvent comme un enfant enveloppé dans un linceul de momie, portant au cou le collier « ménit » et sur la tête deux lunes, un croissant et un disque. Il peut également prendre la forme d'un faucon (voir ci-contre), d'un babouin ou d'un crocodile.

Il dispose d'un temple au sein même de Karnak, au sud de l'axe ouest-est du temple d'Amon-Rê. Les décorations datent de la XXe et de la XXIe dynastie, époque où il s'affirme comme une divinité particulièrement populaire, à laquelle on fait fréquemment appel lors des procédures oraculaires.

L'héritier au trône royal lui est assimilé, comme le montre le titre de Nofret, épouse d'Hérihor, qui s'intitule « mère divine de Khonsou l'enfant ».

A Karnak, sa forme principale s'appelle Khonsou-dans-Thèbes-Neferhotep. Il apparaît aussi en « Khonsou l'enfant »et dans deux autres formes moins importantes : Khonsou-pa-oun-nekhenou (Khonsou le toujours jeune) et Khonsou-ir-sekherou (Khonsou qui donne des conseils).

Il peut être associé à Thot, autre dieu lunaire, de qui il reprend les attributs de compteur du temps, à Shou en tant que dieu de l'air et de la lumière, ou encore à Horus, « maître de la joie ». Sa faculté de régénération peut également être assimilée par Rê dans la forme Khonsou-Rê.

Le premier mois de la saison de Shemou lui est dédié.

La stèle de Bakhtan, retrouvée dans le temple de Khonsou à Karnak, montre bien la hiérarchie entre les différentes variantes du dieu. Une des filles du prince de Bakhtan, en Asie Mineure, est possédée par un esprit malin. Ramsès II décide d'envoyer un prêtre de Khonsou pour la guérir. Mais la science de celui-ci est impuissante. Le prince demande donc d'envoyer le dieu directement. Les Egyptiens lui expédient en grande pompe la statue du dieu Khonsou-ir-sekherou. Auparavant, par une cérémonie oraculaire, Khonsou-dans-Thèbes-Neferhotep a approuvé l'envoie de sa forme mineure et lui a transféré ses pouvoirs magiques. Arrivé à Bakhtan, il guérit la princesse, émerveillant tant le prince que celui-ci le garde pendant trois ans. Mais un songe lui fait part de la volonté du dieu de retourner en Egypte, et il y obéit.

Cette histoire a inspiré Leconte de Lisle, qui dans son oeuvre « poèmes barbares » a composé Néférou-Ra.

(Ecrit par Renaud de Spens)
 

 
 
Khonsou - Hieracocephale aux hautes plumes, temple de Khonsou.gif
Khonsou - Hieracocephale aux hautes plumes, temple de Khonsou.gif
Khonsou compte les jubiles d'Herihor.gif
Khonsou compte les jubiles d'Herihor.gif
Khonsou sous forme humaine moins courante, temple de Khonsou.gif
Khonsou sous forme humaine moins courante, temple de Khonsou.gif
Khonsou sous sa forme humaine momiforme.jpg
Khonsou sous sa forme humaine momiforme.jpg
Stele de Bakhtan.gif
Stele de Bakhtan.gif
 

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